Le scrutin fédéral du 10 juin 2007 a frappé les imaginations. L'ampleur des mouvements électoraux a été notable en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Mais que s'est-il vraiment produit ce dimanche 10 juin 2007 dans le chef des électeurs et comment comprendre la structure du vote ? Pour approcher ces questions difficiles, le Centre d'étude de la vie politique de l'Université libre de Bruxelles (ULB) a réalisé une enquête « sortie des urnes » auprès de 3 000 électeurs bruxellois et wallons : cet ouvrage en présente les résultats. Ils sont déclinés et analysés à la lumière des approches classiques du comportement électoral et des divisions propres à la société belge. Les lignes de démarcations traditionnelles sont mises en évidence : clivages socio-économique et philosophique, positionnements sur les questions de société ou sur l'ouverture à l'autre. Leur validité est testée, de même que la structuration de l'électorat par rapport à ces lignes de démarcation. Des indicateurs classiques de distinction du comportement, comme le niveau de capital scolaire, sont aussi abordés pour mesurer leur pertinence et leur influence sur l'expression du vote. Mais des thématiques moins habituelles, plus nouvelles, sont aussi traitées : l'examen des transferts de voix d'une élection à l'autre, le comportement électoral d'un groupe de plus en plus important - l'électorat de confession musulmane - ou encore la configuration à Bruxelles, parent pauvre des études électorales en Belgique. Au final, l'ouvrage donne nombre d'indications permettant de comprendre les ressorts du vote dans l'espace francophone en Belgique et d'approcher ce qui s'est produit le 10 juin 2007 chez les électeurs.