L'image qui s'impose quand on évoque l'exil politique est le plus souvent masculine : ce serait principalement une affaire d'hommes. Tout au plus quelques femmes apparaissent à titre d'exception, mais la grande majorité d'entre elles sont présentées comme des « réfugiées » ou des « suiveuses », c'est-à-dire comme des victimes plutôt que des actrices de leur destin. Les femmes n'ont-elles donc jamais dû fuir à cause de leurs convictions, parce que persécutées ou risquant leur vie et leur liberté ? Cet ouvrage présente onze contributions qui, toutes, soulignent l'urgence d'exhumer l'histoire des exilées politiques et l'intérêt de l'étudier dans une dimension de genre. Il montre combien cette approche permet de revisiter le processus de l'exil politique.