Cet ouvrage collectif vise à mettre en perspective, par une approche pluridisciplinaire, la « dévolution » en Europe, c'est-à-dire le processus de redistribution des pouvoirs politiques, législatifs et administratifs au profit de l'échelon régional. Le cas du Royaume-Uni constitue l'élément central de l'étude mais celle-ci s'enrichit d'autres expériences européennes qui apportent un éclairage comparatif à un phénomène à la fois spécifiquement britannique et représentatif de mouvements de fond, politiques et institutionnels, plus larges. La « dévolution » prend des formes variées selon les pays concernés : ses logiques, ses sources de légitimité et ses mises en oeuvre sont diverses, tout comme le contexte historique et culturel dans lequel elle s'effectue. Au Royaume-Uni, l'un des actes les plus importants de la première législature du gouvernement New Labour, dirigé de 1997 à 2007 par Tony Blair, a été la mise en place d'une décentralisation sans précédent des pouvoirs au profit d'institutions représentatives démocratiquement élues au pays de Galle et en Écosse. Les auteurs examinent la manière dont cette « dévolution » fonctionne et dont elle est appréhendée, non pas en isolant le cas britannique mais en l'évaluant au regard d'autres expériences européennes, notamment en Italie et en Espagne.