Depuis un quart de siècle, plusieurs partis d'extrême droite ou de la droite populiste ont opéré une percée dans leur système politique national : le Front national en France, le FPÖ en Autriche, le parti du progrès en Norvège et au Danemark, le parti populaire danois, le parti national slovaque, le Mouvement social italien-Alliance nationale, la Ligue du nord, les Republikaner, le NPD et la DVU en Allemagne, la Liste Pim Fortuyn et le parti de la Liberté aux Pays-Bas, Ataka en Bulgarie, le parti populaire de la Grande Roumanie, le Vlaams Belang et le Front national en Belgique, l'Union démocratique du Centre en Suisse, LAOS en Grèce... Au surplus, un fait politique nouveau s'est imposé ces dernières années : outre la progression électorale et politique observée par nombre de ces partis, plusieurs formations d'extrême droite ont accédé aux responsabilités gouvernementales ou ont soutenu des gouvernements de l'extérieur. Par delà les riches travaux consacrés aux développements des partis d'extrême droite, il s'imposait donc d'analyser les conditions et les conséquences de cette nouvelle donne. Tel est l'angle d'approche de cet ouvrage, qui réunit des contributions des meilleurs spécialistes de la question. La réflexion porte sur la vie et les choix internes de ces partis. Souhaitent-ils accéder au pouvoir ? Cette question suscite-t-elle des débats difficiles ? Observe-t-on un processus de modération quand ces formations rentrent au gouvernement ? Les militants endossent-ils ce choix ? Le parti est-il sanctionné ou conforté aux élections suivantes ?... Mais elle se fixe aussi sur les dimensions extérieures à ces formations. Les thèmes portés par les partis d'extrême droite percolent-ils chez les partis démocratiques ? L'apport de l'extrême droite est-il marquant sur certains thèmes qui lui sont chers ? Embrasser l'extrême droite est-ce mieux l'étouffer ? ... A partir d'études de cas et d'approches comparées, l'ouvrage fournit des réponses inédites à ces questions contemporaines.